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« L’homme a des ressources terribles en lui. Des ressources mentales et physiques. Seulement, il faut les faire vivre. » C’est en ces termes qu’Émile Schecroun, disparu en juin 2018, évoquait en 2011 sa résilience face aux souffrances vécues dans sa jeunesse. À 13 ans, il avait connu la faim, le froid et la peur avec sa famille, cachée dans les Alpes pour échapper aux rafles franco-allemandes. À 26 ans, il s’était senti proche de la mort, lorsque les policiers tortionnaires d’Oran s’acharnaient à lui faire payer sa participation à la guérilla urbaine.
Entre la France et l’Algérie, d’une guerre à l’autre, la famille Schecroun a traversé les épreuves de l’occupation nazie et de la décolonisation. La mère, Adèle Cazes, née d’une mère andalouse et d’un père originaire de Sète, avait grandi à Oran. Catholique issue d’une famille pauvre, son mariage avec Isaac Schecroun, juif issu d’une famille bourgeoise originaire de Tlemcen et Oran, avait été vécu comme une « catastrophe » par les deux familles. Le couple, installé à Oran, n’en aura pas moins 8 enfants, dont 5 survivront au-delà de quelques mois. Parmi eux, Jacqueline, Émile et Francine, qui s’engageront tous trois dans la lutte d’indépendance algérienne.[...]
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