La lutte pour défendre ce qui reste du service public ferroviaire, amène certains, à la direction du PCF, Pierre Laurent et sa cour pour ne pas les citer, mais aussi la section économique du PCF, à essayer de brouiller les pistes et de nous vendre le fait que le gouvernement actuel serait l’unique responsable des ordonnances Macron, l’U.E. n’y étant pour rien. Oh, rassurez-vous, ce texte ne cherche pas à dédouaner les représentants de la bourgeoisie française au pouvoir ; mais est-ce bien vrai que cette "pauvre" U.E. n’y serait pour rien et que si le PCF était au pouvoir, il suffirait d’utiliser la "liberté de choix" que soi-disant elle nous laisse ? Et bien examinons ce qu’il en est réellement.
Tout d’abord, l’U.E. n’est pas une structure supranationale indépendante des gouvernements des états membres et vice-versa ; en effet, la Commission européenne est toute puissante, mais ce n’est que l’émanation des Conseils des Ministres des Etats membres... Il n’y a donc pas de contradiction entre la politique de l’U.E. et celle des bourgeoisies au pouvoir, et pour cause, puisque l’U.E. a été créée par et pour les capitalistes, comme réponse européenne à la mondialisation capitaliste. La seule contradiction possible serait l’arrivée au pouvoir, dans un pays des 28, de forces révolutionnaires qui décideraient d’instaurer une société en rupture avec le système capitaliste ; mais dans ce cas il y aurait obligatoirement rupture avec l’U.E., car ses contraintes verrouillent tellement le système qu’il est impossible, en respectant les traités et les directives, de mener une politique économique en faveur des travailleurs. Dans le cas où l’on refuse toute rupture avec l’U.E., on est alors obligé de trahir et de se coucher comme l’a fait Syrisa en Grèce. Scander « Vive l’Europe sociale » est aussi réaliste que de dire « Vive le capitalisme social » !
Lors de la bataille contre le traité de Maastricht (1992), instituant la BCE (Banque Centrale Européenne) et l’euro, Antoine Casanova (hélas décédé fin 2017), historien, alors membre du bureau politique et du comité central du PCF, disait ceci : « la nation française perdrait cette liberté des libertés qu’est la souveraineté nationale, c’est-à-dire le droit pour chaque peuple à disposer sans cesse lui-même de son destin. (…) La subsidiarité, selon le traité de Maastricht, assure en fait au pouvoir central de la Communauté européenne, le droit intégral (et par là même un pouvoir absolu supérieur à celui des parlements, expressions pourtant de la souveraineté populaire de chaque pays) de se substituer aux États nationaux en tous les domaines, y compris ceux qui ne sont pas de sa compétence directe. » [1]. Après cette analyse, difficile de penser que l’U.E. et l’euro n’imposent aucune obligation aux États membres. Mais comme tous les gouvernements européens sans exception servent loyalement les intérêts capitalistes, les "injonctions" de l’U.E. sont acceptées de leur part comme une partie de plaisir et non une contrainte.
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- Lire l'intégralité de cet article et des arguments avancés, très détaillés, sur le site "Faire vivre et renforcer le PCF" ici :https://lepcf.fr/Non-Pierre-Laurent-l-U-E-n-est-pas-pour-rien-dans-le-demantelement-de-la-SNCF#comment2880
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