
« La vérité, victime de la guerre », tel est le titre d’une chronique parue récemment dans Le Monde (26/04/18). Il eût été plus conforme au texte de l’intituler : « La vérité, victime de la Russie ».
C’est en effet un long réquisitoire contre Moscou que la directrice éditoriale du quotidien du soir, Sylvie Kauffmann, propose à ses lecteurs. Sans grande surprise et pêle-mêle, tout y passe : attaque chimique contre la Ghouta syrienne, affaire Skripal, drame du vol de la Malaysian Airlines, Ukraine, Crimée, guerres hybrides...
A chaque fois, Vladimir Poutine est pris la main dans le sac de mensonge, de mauvaise foi, de propagande éhontée. Une des caractéristiques qui donnent un « tour nouveau » à la situation internationale actuelle est « le recours à la contre-vérité en temps de paix par la Russie, orfèvre en la matière ». Au passage, la rédactrice décoche quelques rafales en direction d’Emmanuel Todd, et d’Alexis Corbière (LFI), coupables de complicité plus ou moins volontaire.