A Aix-la-Chapelle, cité impériale, Emmanuel Macron a reçu des mains d'Angela Merkel le prix Charlemagne. Le rédacteur en chef du mensuel Ruptures, Pierre Lévy, analyse le déroulé de cette grand-messe européenne.

Emmanuel Macron, son épouse et Angela Merkel à Aix-la-Chappelle © Wolfgang Rattay Source: Reuters
Selon l’humeur, on peut sourire face à ces autocongratulations incestueuses au sein du sérail en pensant à la formule grinçante du cinéaste Jean-Luc Godard moquant ses collègues qu’il nommait «les professionnels de la profession» ; ou bien s’interroger sur l’inconscient des dirigeants qui ont choisi en Charlemagne un tel symbole impérial pour la plus haute distinction de l’Union européenne…
Pour l’heure, ceux-ci n’ont vraiment plus l’esprit à la fête : les peuples sont de plus en plus réticents et même hostiles à la «grande aventure européenne» ; les défis géopolitiques se multiplient, notamment à travers la mise en cause par Donald Trump de l’axe euro-atlantique qui fondait l’alliance occidentale depuis 1945 ; les contradictions s’exacerbent au sein même des capitales de l’UE, comme vient de l’illustrer, justement le 10 mai, le discours du premier ministre hongrois qualifiant les projets d’Europe intégrée de «cauchemar» ; enfin, entre Paris et Berlin, les tensions persistent plus que jamais sur de multiples sujets.
Effusions, mais disputes
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La suite sur le site de RT ici : https://francais.rt.com/opinions/50568-decoration-imperiale-consensuelle-sur-fond-tensions-franco-allemande
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