Publié 05/04/2018

Le collectif "Les blouses noires" ( Hôpital psychiatrique Saint-Etienne du Rouvray ) - Photo PNie
Social. Salariés des administrations, hospitaliers, étudiants, dockers, salariés de l’industrie, de la poste, les retraités, les enseignants, ils étaient nombreux hier à venir porter leurs revendications à Emmanuel Macron.
La visite d’Emmanuel Macron n’a pas ravi tout le monde hier. De nombreux corps de métier sont venus manifester devant le CHU contre l’actuel président de la République, certains pour porter leurs revendications, d’autres en soutien avec leurs camarades.
Les plus représentés étaient les étudiants et le personnel hospitalier du centre du Rouvray. Au milieu d’eux, le collectif Blouses noires, tout récemment constitué, est parvenu à discuter avec le chef de cabinet de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. « Un syndicaliste et un membre du collectif l’ont rencontré. Ils ont exposé nos revendications », détaille Anaïs Lange, infirmière au centre hospitalier du Rouvray et membres des Blouses noires. « Nous avons demandé 197 postes. C’est le nombre minimum fixé par deux cabinets d’expertises pour un fonctionnement correct des services, soit 56 postes pour le pôle remplacement, 58 postes pour les effectifs cibles et deux postes par unité pour pouvoir faire des activités thérapeutiques avec les patients. Nous avons également demandé une enveloppe pour la création d’une unité pour les adolescents et une UHD ou unité hospitalière pour les détenus. » Le collectif a exigé des réponses à ces revendications lundi, au plus tard. De ces réponses dépend la suite du mouvement.
Coups de matraque
Les hospitaliers protestaient contre le manque de lit, le manque de personnel, les conditions d’accueil qui se détériorent : « on est en sous-effectif. Cela devient dangereux pour nous et dangereux pour les patients », affirme l’infirmière.
De leur côté, les étudiants, très remontés, ont animé l’assemblée à coup de « Macron, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue ». Les jeunes, réunis à l’arrêt du Téor, se sont fait refouler vers le reste de la manifestation : « on s’est pris des coups de matraques dans les genoux », assure Yohann Bis, jeune militant.
Des employés du conseil départemental se sont également mêlés à la manifestation. « Macron a la volonté de supprimer 120 000 postes. Macron casse le Code du travail, les cheminots, le service public », s’agace Christine Boulier, agent du Département et militante CGT. « Pascal Martin est membre du comité Action Publique 2022 (CAP 22), tout comme Frédéric Sanchez. Le Département de Seine-Maritime est un serviteur de la casse du service public. »
Les employés de la Poste sont également venus au-devant du Président : « on a des réformes tous les dix-huit mois avec des suppressions de postes. À terme, l’État veut passer de 9 000 à 4 000 bureaux de poste. Tout est remplacé par des automates. On ne doit faire que du bancaire », se désole Corinne Havel, employée au bureau de poste d’Yvetot.
Les agents de la TCAR, qui lançaient leur grève hier après-midi, ont prôné la « convergence des luttes pour avoir des lendemains meilleurs. La France est devenue une grande entreprise. Il faut préserver les emplois pour nos enfants », soutient Franck Legendre, de UL Rouen, et agent de maîtrise à la TCAR.
Le collectif Vieux Debout, qui s’est formé récemment, est aussi venu soutenir les manifestants : « On en a assez de cette politique de replâtrage. On veut un vrai respect des gens dans leur travail et dans leur fin de vie », résume Alain Quebel, membre du collectif qui représente autant les personnes âgées que leurs soignants.
Brigitte se promène
Brigitte Macron a accompagné son Président de mari à Rouen. Si elle l’a suivi sur la visite protocolaire au CHU, elle a aussi profité de la journée pour visiter l’atelier de Claude Monet. À l’office de tourisme (photo Rouen Normandie Tourisme et Congrès), on a immortalisé et tweeté l’instant. La première dame a aussi été vue au palais de justice (photo F. Vanhove).
Faites de la place !
La venue d’un président de la République nécessite toute une organisation. Une partie du personnel du CHU se stationnant sur ce parking privé qui leur est réservé en ont fait les frais. Quatre voitures ont été délogées pour faire de la place...
Mouvement des dockers
en marge de la visite
/http%3A%2F%2Fs1.lprs1.fr%2Fimages%2F2018%2F04%2F05%2F7648635_268d6ecc-3907-11e8-9417-398e8b0fa038-1.jpg)
Macron chahuté par des manifestants à Rouen : la fin de l'état de grâce ?
Des huées, des sifflets et une foule composite en colère. Pour son premier déplacement en province depuis le début de la grève à la SNCF, le président de la République a été rattrapé par...
/https%3A%2F%2Fwww.francetvinfo.fr%2Fimage%2F75ir03me2-176c%2F1500%2F843%2F14745554.png)
VIDEO. Discussion tendue entre Emmanuel Macron et des soignantes du CHU de Rouen
franceinfo France Télévisions Dialogue difficile entre Emmanuel Macron et des salariées du CHU de Rouen (Seine-Maritime), jeudi 5 avril. Le président de la République était en visite dans un ...
/https%3A%2F%2Fphotos.lci.fr%2Fimages%2F1280%2F720%2Fvisite-a-rouen-emmanuel-macron-sur-une-poudriere-20180406-0712-6eeb50-0%401x.jpeg)
Visite à Rouen : Emmanuel Macron sur une poudrière ?
L'OEIL - Une aide-soignante du CHU de Rouen a profité de la visite d'Emmanuel Macron pour lui reprocher la baisse des moyens des hôpitaux. La venue d'Emmanuel Macron au CHU de Rouen jeudi, dans l...
https://www.lci.fr/politique/visite-a-rouen-emmanuel-macron-sur-une-poudriere-2083781.html
/https%3A%2F%2Fo.aolcdn.com%2Fimages%2Fdims3%2FGLOB%2Fcrop%2F4608x2422%2B0%2B323%2Fresize%2F1200x630%21%2Fformat%2Fjpg%2Fquality%2F85%2Fhttp%3A%2F%2Fo.aolcdn.com%2Fhss%2Fstorage%2Fmidas%2F59410282da6bfd3ddad24fdd2429a380%2F206272588%2FRTX5GYEE.jpeg)
Macron hué à son arrivée au CHU de Rouen
POLITIQUE - Période délicate pour l'exécutif. Alors que le mouvement social des cheminots se durcit, obligeant le Premier ministre Édouard Philippe a reporter un déplacement à l'étranger, et...
/http%3A%2F%2Fwww.bfmtv.com%2Fi%2F0%2F0%2F10ef2%2Ff1aaebfb1f6431688711c1aca0f.png)
" On a besoin de moyens ": au CHU de Rouen, une aide-soignante interpelle Macron
En ce printemps de contestations sociales, des comités d'accueil remontés attendent le président de la République à chacun de ses déplacements: c'était le cas ce jeudi au CHU de Rouen, où E...
commenter cet article …