Emmanuel Macron a bénéficié de circonstances particulières pour parvenir au pouvoir. Grâce à une opération judiciaire qu’il a probablement commanditée il s’est débarrassé de son principal adversaire aux élections présidentielles. Cette espèce de coup d’État a précipité l’effondrement du système politique d’une Ve République gangrenée. Ce qui lui permet de gouverner en s’appuyant sur quatre ou cinq personnes, en liaison directe avec le CAC 40 et le grand Capital dont il assume très bien d’être le serviteur. Aidé de la caste de la haute fonction publique d’État, il peut donc mettre en œuvre la feuille de route voulue par l’Europe allemande. Après avoir détruit la construction centenaire du Code du travail, il est chargé, dans la perspective de la chère « concurrence libre et non faussée » des europhiles aveugles de finir la destruction de notre système ferroviaire déjà entamée par les socialistes. Comme d’habitude, on a produit un rapport rédigé par un récidiviste du démantèlement des services publics, pour imposer dans les têtes, le caractère indispensable de la disparition de la SNCF. Comme d’habitude encore, on utilise un populisme crasseux pour opposer les travailleurs du rail aux autres catégories de la population. L’occasion la plus infecte ayant consisté à opposer leur statut à celui des agriculteurs. Sus aux cheminots, responsables de tous nos malheurs.
Et c’est là où pour moi, ça va coincer. Dans mon enfance, le train, et ceux qui faisaient tourner la machine bénéficiaient d’un grand prestige. Ils constituaient une sorte d’aristocratie ouvrière, compétente, rigoureuse et dévouée, indispensable à la nation. Chez nous on les reconnaissait comme tels et ce d’autant que sous la grêle, ils avaient payé le tribut. Les 3000 cheminots fusillés, les membres du réseau « Résistance Fer », avaient beau être communistes, pour mon père ils étaient des frères de combat. [...]
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