À l’occasion du 32e sommet franco-britannique qui se tenait ce jeudi 18 janvier, le gouvernement de Theresa May a annoncé qu’il augmenterait de plus de 50 millions d’euros sa contribution à la gestion de la frontière commune de Calais, pour en améliorer la sécurité. Ces financements seraient une contrepartie au maintien des accords du Touquet qui visent à externaliser la frontière britannique sur les côtes françaises, y bloquant les migrant.e.s qui cherchent à rejoindre le Royaume-Uni.
Qui profite de ces « investissements sécuritaires » ? Le collectif Calais Research Network a identifié plus de 40 entreprises qui bénéficient du régime frontalier, dans des secteurs divers allant du transport à la construction de clôtures, en passant par les technologies biométriques, les systèmes de scanner de poids lourds, la fourniture de containers ou la fabrication de cartouches de gaz lacrymogènes. On pourrait croire que la situation à Calais ne fait que des perdants : les migrants, exposés à des conditions indignes et à des violations des droits humains, le tissu économique local, les contribuables français et britanniques... Mais certains acteurs tirent tout de même leur épingle du jeu.[...]
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