Près de quatre ans après avoir privé la Russie de ses droits de vote à l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, la plus vieille institution européenne cherche une issue pour éviter un éloignement durable voire définitif de au début de chaque session annuelle. Seule condition: être acceptée par les 46 autres délégations.
Mais il y a peu chance que cela se produise. "Une partie du Donbass étant toujours hors du contrôle de Kiev, et la Crimée restant annexée, ce serait un signal très étrange si cette sanction était levée. La nouvelle majorité (de l'APCE) serait alors obligée d'expliquer ce qui a changé sur le terrain", analyse Lauri Mälksoo, spécialiste des relations entre la Russie et le Conseil de l'Europe.
La question du retour des parlementaires russes à l'assemblée, auquel s'oppose fermement l'Ukraine, est pourtant cruciale pour l'avenir du Conseil.
D'autant que les autorités russes, en guise de protestation, ont décidé fin juin 2017 de geler leur contribution annuelle de 33 millions d'euros au budget du Conseil de l'Europe.
Un coup dur pour l'institution strasbourgeoise, dont Moscou est l'un des six principaux contributeurs avec l'Italie, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Turquie.
Fin février, la Russie devrait théoriquement s'acquitter de la première partie de sa contribution pour le budget 2018, mais des "rumeurs contradictoires" courent sur ce versement, selon un diplomate.[...]
La suite ci-dessous :