Si le mouvement En Marche devait remporter une large majorité de sièges les 11 et 18 juin, la violence du programme d’Emmanuel Macron, conforme aux « recommandations » de l’UE, pourrait vite ébranler sa popularité.
Dimanche 11 juin, les électeurs français sont appelés aux urnes. A lire ou écouter les grands médias, les citoyens ne sont pas vraiment sollicités pour choisir leurs députés, mais plutôt pour… confirmer un résultat publiquement annoncé : une « vague impressionnante » en faveur des candidats soutenus par le nouveau président de la République.
Il serait pourtant prudent et honnête d’attendre le deuxième tour (le 18 juin) pour célébrer les résultats. En réalité, les sondages fonctionnent désormais comme prophétie auto-réalisatrice : on attend des électeurs qu’ils se joignent, par réflexe moutonnier, au mouvement déjà annoncé.
Le pire est qu’il ne s’agit pas seulement d’enquêtes d’opinion. En effet, les Français de l’étranger ont voté par anticipation une semaine plus tôt. Et les résultats de ce vote… ont été rendus publics. Pour plusieurs juristes, cela constitue une violation des règles électorales élémentaires qui exigent qu’aucun résultat ne soit rendu public avant que le dernier votant n’ait déposé son bulletin. Même la publication des sondages est interdite quelques jours avant le vote. Or cette annonce par le ministère de l’Intérieur n’a suscité que très peu d’indignation.
Et les commentateurs ont déjà relayé le tsunami en faveur du mouvement d’Emmanuel Macron. En restant discret sur le fait que… moins d’un électeur sur cinq a voté.
Même en prenant les estimations les plus favorables des sondeurs, le parti du président recueillerait les voix de moins de 20% des électeurs inscrits
En outre, même en prenant les estimations les plus favorables des sondeurs, le parti du président recueillerait les voix de moins de 20% des électeurs inscrits, ce qui ne peut être exactement qualifié de « raz-de-marée ». En revanche, même avec cette approbation modeste, le très injuste système électoral français pourrait lui assurer… 70% des sièges à l’Assemblée nationale.
Priorités du nouveau pouvoir
Si tel était les cas – le conditionnel s’impose – quelles seraient les priorités du nouveau pouvoir exécutif ? On ne pourra pas reprocher au maître de l’Elysée d’avoir dissimulé la couleur. Parmi les premières décisions annoncées figure notamment le transfert de cotisations sociales vers la CSG, de même que le bouleversement du code du travail.
Emmanuel Macron devrait méditer le sort de son cousin germain politique, Matteo Renzi - Ruptures
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