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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
31 janvier 2017 2 31 /01 /janvier /2017 18:40

L’élection de Donald Trump a été parfois bien reçue en France, sur la base de quelques distances prises verbalement avec le libre-échange mondial (à travers le rejet du TIPP, notamment) et avec l’OTAN. Son engouement pour le Brexit et corrélativement pour la désintégration espérée de l’UE ont fait le reste – le rapprochement évoqué avec la Russie couronnant le tout. Certains se sont réjouis de sa victoire sur Hillary Clinton. Je fais partie de ceux qui ont souhaité la défaite de la candidate-faucon. Et quoi qu’il en soit, j’aurais préféré Bernie Sanders, comme beaucoup.

Il reste que Trump a mobilisé une partie importante de l’électorat populaire, certes principalement Blanc, puisqu’il a été élu malgré ses positions implicitement racistes. Notons aussi qu’une partie non négligeable de l’électorat féminin s’est retrouvée sur son nom malgré la vulgarité de sa misogynie.

Passons sur les manifestations anti-Trump, dont on peut cependant se réjouir car il y avait longtemps qu’un tel séisme n’avait frappé cette partie de l’Amérique du nord. Mais on sait que ces manifestations ne furent pas le fait des couches les plus défavorisées de la société américaine.

Hélas ! les limites de ces mouvements là-bas et ici même, sont aveuglantes. Ceux-ci s’adossent en effet à une illusion théorique : l’idée selon laquelle les présidents des Etats-Unis prendraient souverainement leurs décisions. Ce que les faits contredisent de bout en bout. Il n’était pas difficile d’affirmer, dès sa première investiture, que Barack Obama ne pourrait pas fermer Guantanamo, l’eût-il vraiment voulu. Certes, il est nécessaire pour la commodité de la communication de donner un visage aux idées que l’on combat, mais il convient de garder présent à l’esprit que les hommes d’Etat ne font qu’exceptionnellement ce qu’ils veulent. J’entends encore certains prendre pour argent comptant les déclarations critiques de Donald Trump à l’égard de l’OTAN. J’avoue m’être moi-même réjoui à cette occasion. Pourtant, le locataire de la Maison Blanche vient d’en rabattre quelque peu, et plutôt beaucoup, à l’issue de sa rencontre avec Theresa May. Et à ce propos, il serait bien de ne pas entonner le Chant du Départ à propos de l’éloge verbal du Brexit par le même. On pourrait tomber de l’armoire : n’y montons donc pas.

De manière assez comparable, les déclarations de Trump à propos des rapports entre les Etats-Unis et Vladimir Poutine devraient être prises avec beaucoup de prudence. Ainsi, l’installation provocatrice d’un bouclier anti-missile (sic) américain en Pologne n’est pas ce qui pourrait se faire de mieux en matière de rapprochement entre les Etats-Unis et Vladimir Poutine.

J’étais récemment à Berlin dans une belle manifestation pour la paix. Le souvenir du mur y est encore vif, et la presse bien-pensante compare souvent celui-ci au mur de 3200 kms que voudrait ériger Trump sur la frontière des Etats-Unis avec le Mexique. A ce propos, il serait bien de ne pas interpréter fautivement le sens ce de mur contre l’immigration mexicaine. Et de ne pas focaliser nos critiques sur l’absurdité de taxes (20% !) contre les entreprises installées au Mexique (dont beaucoup de grosses firmes américaines) pour financer l’inévitable passoire. Ce que nous dit, sans le formuler clairement, Donald Trump, c’est que plus que jamais, le tiers-monde doit craindre les Etats-Unis. En vérité, nous ne sommes pas sortis de l’impérialisme – qui serait assez bête pour l’avoir un instant imaginé ? – malgré les discours protectionnistes (America first) dont la nouvelle administration des Etats-Unis nous rebat les oreilles. En vérité, ce mur symbolise l’affirmation de la domination du monde du fric sur le monde des êtres humains.

Il reste un point, un détail semble-t-il si l’on en juge par le peu d’écho que les pieux défenseurs des droits de l’homme depuis leurs Riads de Marrakech lui ont fait. La presse audio-visuelle non plus. C’est l’apologie de la torture. Cette fois, il y avait pourtant matière à combattre. Tranquilles et droits. Mais nous nous sommes retrouvés assez peu.

 

 

Alex Bonpland

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