
Chanteloup-les-Vignes, ce mardi après-midi. Les grévistes de MC Syncro, un sous-traitant de PSA, affirment avoir été remplacés par des travailleurs étrangers venus de plusieurs pays d’Europe.
En grève depuis le 5 décembre, les salariés de MC Syncro de Chanteloup-les-Vignes naviguent entre amertume et colère. Ces employés spécialisés dans la fabrication de roues pour l’usine PSA de Poissy affirment avoir été remplacés par des ouvriers venus de plusieurs pays d’Europe. « La direction a fait appel à des Belges, des Tchèques, des Allemands, des Espagnols. On ne peut pas leur parler pas car ils ne maîtrisent pas le français, témoigne Ansoumane Dramé, délégué CGT. Ils logent dans des hôtels voisins. La direction tente de briser la grève, mais on tient bon ! »
Pour alerter ces travailleurs détachés de l’illégalité de leur emploi, la CGT leur a même adressé des tracts rédigés en plusieurs langues. Un référé a également été déposé au tribunal. « Il ne s’agit évidemment pas d’attaquer les étrangers, indique un cadre de la centrale, qui confirme leur présence. Mais c’est l’appel à d’autres travailleurs pour briser une grève que nous dénonçons en premier lieu. » Contactée, la direction du site n’a pas donné suite à nos demandes d’explication.
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Chanteloup-les-Vignes : des travailleurs étrangers pour remplacer les grévistes ?
En grève depuis le 5 décembre, les salariés de MC Syncro de Chanteloup-les-Vignes naviguent entre amertume et colère. Ces employés spécialisés dans la fabrication de roues pour l'usine PSA d...
Ce que dit la loi ( lu sur le site de la CGT)
Les mesures de rétorsion que certains employeurs tentent de prendre plusieurs mois après une grève sont discriminatoires et donc interdites.
Le remplacement des grévistes par des contrats à durée déterminée ou des intérimaires est aussi interdit.
Le lock-out c’est-à-dire la fermeture de l’entreprise pour empêcher les non grévistes de travailler ou les grévistes de reprendre le travail est interdit, sauf dans les cas où l’employeur prouvera que les circonstances, les actes constituent des dangers graves pour les installations, les personnes.
L’employeur qui tentera de commettre des voies de faits contre les grévistes ou les militants syndicaux pourra aussi être condamné pénalement pour délit d’entrave et discrimination aux droits syndicaux.
Le droit de grève est un droit fondamental, une liberté de chaque travailleur, un droit plutôt bien protégé par le recours au juge des référés du Conseil des prud’hommes.
Son exercice collectif, massif et démocratique, désarme les employeurs qui se sentent outragés par cette manifestation de dignité.
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