COLOMBIE
Le 26 septembre 2016, après quatre années d’âpres négociations délocalisées à Cuba, le président Juan Manuel Santos et le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), le comandante Rodrigo Londoño Echeverri, dit « Timochenko », signaient en grandes pompes à Cartagena un accord de paix « historique » mettant fin au conflit qui, depuis plus d’un demi-siècle, ensanglante le pays. « Historique », ce texte de 297 pages ne le fut pas très longtemps puisque, le 2 octobre, une faible majorité de 50,21 % des voix le rejeta lors d’un référendum marqué par une abstention de plus de 60 % du corps électoral. Malgré ce coup de tonnerre aussi funeste qu’inattendu, M. Santos se vit attribuer le prestigieux prix Nobel de la paix le 7 octobre, comme beaucoup l’avaient envisagé depuis longtemps. Intégrant des propositions de l’opposition emmenée par la droite dure, pour ne pas dire extrême ou mafieuse, de l’ex-président Álvaro Uribe, et après des concessions essentiellement consenties par la guérilla, un nouvel accord a finalement été signé entre les belligérants le 24 novembre lors d’une cérémonie beaucoup plus discrète que la première, tenue dans le Théâtre Colón, à Bogotá.
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