Le problème posé la nature nocive de l’euro pour les économies européennes est aujourd’hui évident. Ceci vient d’être rappelé par le prix Nobel de cette année, Oliver Hart[1], après l’avoir été par plusieurs grands économistes distingués par le Nobel comme Joseph Stiglitz[2], Christopher Pissarides, et quelques autres comme Peter Bofinger[3], Heiner Flassbeck, Hans Werner Synn, ou Alfred Steinherr[4] en Allemagne, Brendan Brown, Rendall Wray et Mark Weisbrot dans le monde anglo-saxon.
Pourtant, il est aussi clair que jamais la clôture autistique n’a été aussi forte, du moins en France. Cela peut d’ailleurs se comprendre. Les individus qui ont investi énormément, que ce soit en termes de travail mais aussi – et surtout – en terme symboliques, ont énormément de difficultés à reconnaître qu’ils se sont trompés, ou que la réalité ne correspond pas à leurs attentes. Ils entrent alors à la fois dans une attitude de déni, le « réel » n’existe pas ou n’est que l’image donnée par un complot de gens mal intentionnés, et dans une attitude visant à réprimer tous ceux qui ne partagent pas leur point de vue. Ce type de comportement est humain. Il fut celui adopté à la fois par les dirigeants soviétiques mais aussi par les militants du PCF avant l’effondrement de l’URSS. L’investissement symbolique dans l’euro a été énorme, justement parce qu’au delà de la monnaie unique ce qui est en cause c’est la fédéralisation de l’Union européenne, autrement dit la reprise du projet supranational dénoncé en son temps par le Général de Gaulle.
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