
Il n’est pas étonnant que les Etats-Unis aient insisté pour ne pas divulguer l’accord avec la Russie sur un cessez-le-feu en Syrie. Il s’avère que l’une des exigences des Etats-Unis était que l’armée de l’air syrienne serait interdite d’attaquer le Front Al-Nosra (al-Qaeda en Syrie). Du conspirationnisme ? Ecoutons John Kerry hier à l’ONU :
Kerry a affirmé hier à l’ONU qu’il était impossible de distinguer les « modérés » soutenus par Washington d’al-Qaeda lorsque ce dernier était attaqué :
« J’ai dit à de nombreuses occasions à la Russie qu’il était très difficile de distinguer les gens lorsqu’on les bombarde sans discrimination et lorsque Assad s’arroge le droit de décider qui serait bombardé, parce qu’il peut, je cite, « s’en prendre à al-Nosra » tout en s’en prenant aussi à l’opposition parce que c’est ce qu’il veut ».
Cela n’a aucun sens. Il semble plus logique de dire que la menace d’être bombardés aux côtés d’al-Qaeda constituerait le meilleur des arguments aux « modérés » pour s’éloigner d’al-Qaeda le plus tôt possible !
On aurait pu penser que Washington dirait à ses « modérés » : « Vous avez 48h pour cesser et vous abstenir de combattre aux cotés d’al-Qaeda en Syrie, sinon vous deviendrez les cibles des avions Syriens, Russes et de la coalition. »
Mais au lieu, Washington argumente que parce que ses « modérés » refusent de s’écarter d’al-Qaeda, les Russes et les Syriens doivent cesser d’attaquer al-Qaeda !
George W. Bush a prononcé cette phrase célèbre, « ou vous êtes avec nous, ou vous êtes avec les terroristes ». Mais que se passe-t-il lorsque Washington elle-même est « avec les terroristes » ?
Daniel McAdams
Traduction « excellente question » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.