Hier nous avons été confrontés à une vaste série de manipulations pour escamoter l'ampleur de la manifestation et en ternir l'effet auprès de la population.
L'ampleur et la puissance de la manifestation
D'abord cette « querelle » de chiffres reprise en cœur par tous les médias, France Inter par exemple reprenant elle tout de go sans aucune espèce de commentaire carrément le chiffre de la police de 80.000 manifestants !
Alors qu'ils savent pertinemment que dans une manifestation à Paris où les participants doivent stationner plusieurs heures en faisant du surplace, c'est par centaines de milliers qu'il faut compter.
D'autant que nombre de manifestants découragés par l'attente n'ont même pas démarré de la Place d'Italie.
Le traitement de l'information
Certes l'horrible crime commis contre le commandant de police et sa famille méritait un traitement particulier.
Mais tout s'est passé néanmoins-et se passe encore ce mercredi matin- pour les salles de rédaction et le pouvoir politique comme si ce crime avait servi à occulter l'ampleur, la détermination et la force de la manifestation contre la loi travail.
D'autant qu'un certain nombre de journalistes et le ministre de l'intérieur lui-même n'hésitent pas à se livrer à un odieux amalgame implicite, passant dans la même foulée de la dénonciation du terrorisme djihadiste au comportement des casseurs qui effectivement s'en sont pris à la devanture vitrée de l'Hôpital des enfants malades. Cazeneuve mettant cette exaction en lien avec le fait que l'enfant du couple de policiers était précisément présent dans cet hôpital!
Les casseurs
On peut légitimement s'interroger sur leur rôle.
Car contrairement à BFM-TV qui dans son reportage a trouvé des manifestants complaisants (soi-disant CGT) comprenant la "violence des jeunes" nous avons rencontré un grand nombre de manifestants condamnant les actes de saccage et les désignant comme complices du pouvoir socialiste, avec le but de salir le mouvement et de permettre aux médias de parler davantage de la casse que de la manifestation et de ses objectifs.
Et de permettre aux médias d'information en continu (BFM, Itélé ...) de s'appesantir avec délectation sur les vitrines brisées de" petits commerçants ruinés par le vandalisme"!
Et que dire du bus des manifestants du Limousin entièrement callaissé et sans doute mis hors service. Dans quel but?
Car le comportement de ces groupes est devenu récurrent : ils se donnent au travers les réseaux systématiquement rendez-vous EN TÊTE de manifestation, se livrant aux saccages de commerce, bloquant souvent la manifestation elle-même et permettant aux forces de police d'intervenir directement quelque fois contre les manifestants qui n'ont strictement rien à voir avec ces groupes.
Leur comportement s'apparente à des comportements de provocateurs au service de causes qui n'ont strictement rien à voir avec l'objectif de l'immense majorité des manifestants et leurs actions servent de prétexte y compris à la volonté d'interdiction des manifestations.
Volonté d'interdiction reprise ce matin fortement par la droite (Ciotti, Raffarin ...) s'appuyant sur la situation d'état d'urgence, l'assassinat de la famille de policiers en passant par le hooliganisme.
Tout cela ne pourra cacher totalement l'ampleur et l'importance de ce qui s'est passé hier et la détermination à poursuivre le mouvement.
Incluant les rendez-vous déjà fixés le 23 et le 28 juin;
Mais plus que jamais la vigilance s'impose sans aucune espèce de complaisance à l'égard d'individus qui en plusieurs occasions n'ont pas hésité à s'en prendre aux organisateurs du mouvement de résistance à la loi scélérate.
Le Front syndical le classe, le 15 juin 2016
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