Selon France 3 Normandie, les salariés de la raffinerie d'Exxon Mobil de Port-Jérôme, à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime), près du Havre, ont voté la grève, mardi 24 mai, à l'appel des syndicats CGT et FO, contre la loi Travail.
Des salariés non-grévistes, des cadres, des salariés des bureaux, une dizaine en tout selon FR3 Normandie, ont voulu participer à la réunion pour "exprimer leur opinion" et dire « Non à la grève ». Ce qu'ils ont fait devant les caméras.
Reste que ce ne sont pas les personnels qui travaillent dans les bureaux ou les cadres qui oeuvrent à la production. Or "Nous avons 50% de grévistes parmi les personnels postés et cela va avoir un impact sur la production", a déclaré à l'AFP la CGT d'ExxonMobil, par la voix de son porte-parole, Christophe Aubert. "Couper le robinet, c'est notre 49-3 à nous"!
Le blog du syndicat CGT rapporte que les conditions sont parfois difficiles pour les salariés qui désirent se joindre au mouvement de grève car les pressions faites par la hiérarchie sur les grévistes sont nombreuses. Pour les dirigeants d'Exxon Mobil, le droit de grève n'est, semble-t-il, valable que pour les salariés non grévistes. Ceux qui veulent faire grève ont eux eu droit aux pressions de leur hiérarchie …Le syndicat salue le « formidable soutien apporté par UL de Lillebonne, Harfleur et du Havre et des entreprises du HAVRE comme TOTAL ». Pour l'usine de Notre-Dame de Gravenchon, il est évident que l'intervention policière à Fos sur Mer a été un facteur déterminant dans la décision de la grève.
La production est à l'arrêt ou ralentie dans plusieurs secteurs. La production de carburant est fortement réduite.
Vous pouvez consulter le blog CGT de la raffinerie Exxon Mobil. L'honnêté et la rigueur du compte-rendu permettent de comprendre l'âpre combat de classe qui oppose une multinationale étasunienne ( siège social à Dallas ) et le gouvernement socialiste à des salariés qui veulent juste sauver leurs droits.
Les journalistes chiens de garde ( et chiennes de garde - soyons féministes ) ne nous ont pas habitués à une telle exactitude dans leurs reportages et débats. Depuis aujourd'hui effectivement les chiens et les chiennes sont lâchés, contre les salariés en grève . Comme cette interview de Pierre Laurent par Nathalie Lévy, journaliste très engagée au côté du gouvernement et qui n'a cessé de couvrir la voix de P. Laurent. C'est que, pour une fois, il ne parlait pas d'union avec les socialistes, mais de soutien aux salariés en grève et de retrait de la loi Travail.
YG.
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