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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 13:27

Publié le 23 mai 2016 sur le blog d'Action Communiste

Les salariés belges sont opprimés par les mêmes exploiteurs que le peuple français : le patronat européen et le capitalisme mondialisé

Les salariés français et belges sont sous la coupe de la même tyrannie : celle de l'Union Européenne et de sa politique en faveur de la "concurrence libre et non faussée" ...

 

Pour les salariés Belges voici aussi, une "réforme structurelle du marché du travail", connue maintenant sous le nom de "Loi Peeters".  Elle répond exactement aux recommandations de la commission européenne et à ses injonctions très libérales en faveur du tout profit et du capitalisme mondialisé et spéculatif.

Pourtant le Parti du Travail de Belgique, dont nous saluons la combativité,  ne mentionne à aucun moment la Commission européenne.

 

Retraites, code du travail, sécurité sociale, transports et énergie, santé, ils veulent tout nous prendre !

En France, en Belgique, dans tous les pays de l'UE, les peuples  sont soumis aux réformes libérales pour le tout profit, voulues par le patronat européen avec l'appui des gouvernements sociaux-démocrates et conservateurs.  Il est temps que les salariés, les ouvriers, le prolétariat moderne, renouent avec les luttes solidaires et internationalistes désignant les ennemis communs : le capitalisme mondialisé et la dictature supranationale de l'Union Européenne.  Et s'opposent ensemble aux recommandations européennes qui, entre autres, renforcent la précarité, la baisse du pouvoir d'achat, remettent en cause le droit à la retraite et à la sécurité sociale, mettent à bas les services publics ...

Les salariés des transports et de l'énergie ont eux aussi leurs revendications spécifiques communes : notamment, l'arrêt des privatisations et des investissements spéculatifs au détriment des intérêts des salariés et des usagers.

 

TAFTA, CETA, TISA, APE ... ces accords de libre échange sont négociés dans notre dos et sur notre dos par la Commission. 

Si ces traités sont signés, la Commission nous demandera pire encore que la Loi Travail !

Chacun, dans notre pays, combattons les lois imposées par nos ennemis communs et dénonçons la politique de l'Union Européenne.  Proposons d'en sortir en construisant des politiques de coopération et d'échanges équitables, avantageuses pour les peuples et non pour les multinationales.  Si nous ne le faisons pas, l'Union Européenne continuera ses méfaits année après année et ouvrira un boulevard aux partis d'extrême-droite en Europe.

 

Y.G.

Voici ci-dessous un extrait des  dernières recommandations  de Mai 2016 de la commission européenne au gouvernement belge  :

 

 

Extraits

 

Par ailleurs, la Commission recommande que la Belgique au cours de la période 2016-2017,

1. réalise un ajustement budgétaire d’au moins 0,6 % du PIB vers l'objectif budgétaire à moyen terme en 2016 et en 2017 ; utilise les recettes exceptionnelles pour accélérer la réduction du ratio de la dette publique ; s’accorde sur des objectifs budgétaires contraignants parmi tous les niveaux de pouvoir ; simplifie le régime fiscal et supprime les distorsions en matière de dépenses fiscales.

2. procède à la révision de la « Loi de 1996 » sur la compétitivité et l’emploi, en concertation avec les partenaires sociaux ; s’assure que les salaires puissent évoluer en ligne avec la productivité ; assure l’efficacité des politiques d’activation du marché du travail ; avance en matière de réforme de l’éducation et de la formation professionnelle, et fournisse des aides à la formation, notamment pour les personnes issues de l’immigration.

3.renforce la capacité à innover, notamment en favorisant l’investissement en capital des connaissances; renforcer la concurrence dans le secteur des services aux entreprises comme dans celui du commerce en supprimant les restrictions d’exploitation et d’établissement. Combler les lacunes en matière d’investissement dans les infrastructures de transport et de capacité de production énergétique. 

Ci-dessous un lien vers le document de la Commission

Les recommandations de la Commission à la Belgique ( 2016-2017)

Photo Solidaire, Salim Hellalet
5 raisons pour dire non à la Loi Peeters
17 Mai 2016
auteur: 

La fin de la semaine des 38 heures, des semaines hyper-flexibles ou l’intérim à vie. Voilà quelques exemples de ce qui se cache derrière le projet de réforme du marché du travail voulu par le ministre de l’Emploi Kris Peeters (CD&V). Résumé des cinq mesures principales de la loi Peeters, qui sont autant de raisons de la rejeter.

1. 100 nouvelles heures supplémentaires qui mettent fin à la semaine des 38 heures

La loi Peeters va permettre à tous les employeurs de négocier 100 nouvelles heures supplémentaires avec chacun de leurs employés. 100 heures supplémentaires par an, ça fait deux heures supplémentaires par semaine. C’est donc clairement la fin de la semaine de 38 heures, qui passera en moyenne à 40 heures. 100 heures, c’est aussi 12 journées de travail en plus par an.

Ce paquet de 100 heures constitue un tout nouveau système d’heures supplémentaires qui s’ajoute au système déjà existant. Il peut même être étendu à 360 heures si un accord sectoriel le prévoit. Il existe en dehors de toutes les conventions collectives existantes, il s’applique de manière individuelle, sans motivation, sans contrôle des syndicats et sans récupération.

Les seules limites ? La journée de travail ne peut dépasser 11 heures et la semaine 50 heures.

Cette mesure est mauvaise :

  • pour la santé des travailleurs : toutes les études montrent le risque accru d’accidents de travail dans la période d’heures supplémentaires. Sans parler de l’impact sur la santé à long terme des heures supplémentaires comme le risque de burn-out.
  • pour l’emploi : chaque fois que 19 travailleurs font 100 heures supplémentaires, c’est un chômeur en plus.
  • pour la démocratie sociale : il met complètement à l’écart la voix des travailleurs en mettant de côté les organisations syndicales.
2. Des travailleurs élastiques avec l’annualisation du temps de travail

Le temps de travail ne serait plus calculé par semaine mais bien par année (c’est l’annualisation du temps de travail). Cela signifie que vous pouvez travailler plus à certains moments et moins à d’autres, tant que vous prestez 38 heures par semaine en moyenne sur l’année, sans dépasser 9 heures par jour et 45 heures par semaine. Aujourd’hui, certains secteurs et entreprises ont un régime d’annualisation du temps de travail.

Il serait aussi possible, selon les secteurs, de faire des écarts jusqu’à 143 heures par rapport à l’horaire normal, soit 17 journées de travail, avant de devoir bénéficier d’un repos compensatoire (en plus du pot de 100 heures supplémentaires).

Cette mesure est mauvaise :

  • pour les travailleurs qui travaillent déjà dans ce système : dans les secteurs et entreprises qui connaissent déjà un régime d’annualisation du temps de travail, celui-ci a été négocié pour en atténuer les conséquences. Ici, il deviendrait la norme, et les aménagements négociés n’auraient plus de raisons d’exister.
  • pour les travailleurs qui connaîtront ce système : aujourd’hui, les travailleurs qui connaissent ces régimes en souffrent. En effet, cela peut vouloir dire travailler cinq mois avec des semaines de 45 heures, cinq mois avec des semaines de 31 heures et deux mois à 38 heures. En moyenne, vous aurez bien fait 38 heures sur l’année. Avec tous les problèmes que cela peut causer en termes de santé, de vie sociale et familiale, etc.
3. Flexibiliser encore plus les horaires des travailleuses à temps partiel

Les horaires possibles ne seront par exemple plus mentionnés dans le règlement de travail. On mettra seulement l’heure potentielle de début et celle de fin. Même chose pour les jours de la semaine.

La loi ouvre la porte à ce que les horaires ne soient communiqués que 24 heures à l’avance.

Le sursalaire des heures complémentaires (= les heures faites en plus de l’horaire fixé dans son contrat à temps partiel et en-dessous d’un horaire temps plein) sera beaucoup plus limité. Et, si c’est le travailleur qui a fait la « demande » pour des heures complémentaires, il n’aura plus droit à aucun sursalaire.

Cette mesure est mauvaise :

  • pour la vie sociale et de famille : comment s’organiser pour aller chercher les enfants à l’école, prévoir un rendez-vous chez le dentiste, s’inscrire à une activité ou faire du bénévolat, si l’on ne connaît son horaire que 24 heures à l’avance ?
  • pour les salaires : de nombreux travailleurs à temps partiel veulent pouvoir travailler plus, car leur salaire est souvent trop petit pour vivre et le temps partiel n’est pas un choix. Ils sont donc « demandeurs » de faire des heures complémentaires, ce qui ne sera plus compensé par un sursalaire. La Loi Peeters diminuera ainsi le salaire et encouragera encore plus les employeurs à embaucher à temps partiel plutôt qu’à temps plein.
  • pour les femmes particulièrement : le travail à temps partiel concerne surtout des femmes, et notamment des mères célibataires. De très nombreuses femmes seront donc appauvries et vivront l’enfer pour organiser leur vie.
4. Compte-carrière : un système à l’américaine pour casser la sécurité sociale

La Loi Peeters veut mettre en place un compte-carrière. On pourra y stocker des heures supplémentaires non payées, des congés pas pris, etc.

Cette mesure est mauvaise :

  • pour la sécurité sociale : si l’on écoute le gouvernement, le but est d’avoir un complément au chômage quand on perd ses allocations, un complément à sa pension, un complément quand on prend un crédit-temps... Et ce, au moment où on démantèle de plus en plus les mécanismes de la sécurité sociale (chômage, pensions…). Ce système détourne les travailleurs de la sécurité sociale comme outil d’assurance collective. On enferme en réalité les gens dans un système à l’américaine où chacun est responsable individuellement de construire sa propre protection sociale, sa propre assurance.
  • pour les congés des travailleurs : ce système donne aussi l’apparence d’une liberté de gestion de ses congés. Pourtant rien n’est moins vrai. La seule liberté qu’il y aura sera celle de stocker rémunération et temps. La manière de le récupérer dépendra du bon vouloir de l’employeur, avec qui il faudra négocier individuellement.
  • pour la santé des travailleurs : cela risque aussi de mettre une pression « à faire des heures », à pousser les gens à bout pour « mettre de côté pour plus tard ». Une telle pression sera rapidement nuisible à la santé.
5. L’intérim à vie

La loi Peeters c’est l’instauration d’un contrat intérimaire à durée indéterminée. Les travailleurs seraient donc liés à une agence d’intérim, et chaque entreprise pourrait directement faire appel à eux.

Cette mesure est mauvaise :

  • pour les intérimaires : le travailleur intérimaire qui signera un tel contrat sera dans une situation d’esclavage moderne. En cas de creux et pour éviter de devoir payer une inactivité coûteuse, les agences d’intérim pousseront ces travailleurs à accepter des missions qui seront peut-être très éloignées des compétences et attentes du travailleur. Il pourra difficilement refuser une mission sous peine de rupture de contrat (qui lui ferait perdre tous ses droits au chômage).
  • pour les conditions de travail des intérimaires : ce contrat serait une source de stress pour des travailleurs changeant en permanence de mission, de collègues. Une situation où il est très difficile de construire des relations sociales fortes. Et sans relations sociales, pas de protections sociales. En d’autres mots, une manière de mettre les syndicats de côté.
  • pour les salaires : ce contrat intérimaire pourrait avoir ses rémunérations propres qui pourraient être inférieures aux rémunérations des travailleurs réguliers. Il s’agirait alors d’une nouvelle forme de dumping salarial.
  • pour les contrats stables : ce système pourrait servir de cheval de Troie pour casser le contrat de travail normal. rché du travailPlus besoin de répondre à des conditions strictes ou plus besoin d’avoir l’accord des syndicats pour introduire l’intérim dans l’entreprise.
  • pour le droit de grève : ces contrats constituent une menace pour l’action sociale. Les patrons et le gouvernement réclament en effet que les intérimaires puissent travailler en cas de grève.
Pourquoi cette réforme ? « La marge bénéficiaire doit être accrue »

C’est lors du conclave budgétaire de début avril que le ministre de l’emploi Kris Peeters a fait adopter par le gouvernement une note de « réforme structurelle du marché du travail », maintenant connue sous le nom de Loi Peeters. L’objectif de la réforme est clair : « La production, le chiffre d’affaires et la marge bénéficiaire doivent être accrus, tandis que les coûts doivent être réduits ». En résumé, la réforme doit permettre d’augmenter les profits des entreprises (la marge bénéficiaire) et baisser les coûts (nous, les travailleurs).

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