Lu sur le site de la Filpac-CGT Chapelle Darblay.
Commentaires : Il semble bien qu'une fois de plus, les salariés, pas seulement ceux de Chapelle Darblay mais aussi ceux dont l'activité est lié à celle de la papeterie sont victimes des redéploiements capitalistiques d'une multinationale.
Les pouvoirs publics resteront-ils une fois de plus l'arme au pied devant ces géants transnationaux prédateurs ?
Dans un pays victime de la "concurrence libre et non faussée" dictée par l'Union Européenne et ses soutiens nationaux, les élus socialistes et la droite régionale vont-ils laisser faire en répétant :"Nous n'y pouvons rien, c'est la mondialisation" ? Action Communiste.
Côté colère, il y a le manque d’investissements promis par la direction d’UPM pour la machine 6 en échange de son arrêt, comme l’explique Jean-François Gabala élu CGT du comité d’entreprise : « En décembre 2014 devant plus de 200 témoins, Winfried Schorre, vice-président du groupe finlandais propriétaire, avait promis la modernisation de la machine 6, aujourd’hui la réponse de la direction est : pas d’argent donc pas d’investissement ! »
Plus grave pour les 208 survivants du PSE qui les a amputés de 187 collègues, le financement de la maintenance courante et nécessaire à la bonne marche des unités restantes n’est plus assuré que par le site lui-même : « Le groupe ne met plus un euro dans notre papeterie, à moyen terme il nous fait crever à petit feu ! »
Plus de 800 000 € débloqués par UPM
Côté espoir la Convention de revitalisation a été officialisée le vendredi 4 mars, dans la matinée, à Rouen, en présence de moult représentants de la région, de la chambre de commerce, de la préfecture, d’élus locaux et syndicaux impliqués et de Jean Kubiak directeur du site et d’UPM France. Via la commission industrielle, il s’agit de faire valider un ou des projets alternatifs afin de recréer de l’emploi sur la zone. Pour ce faire, UPM s’est vu contraint de verser 811 000 euros (correspondant aux 187 emplois supprimés, soit fois 3 un Smic).
Toutefois, côté CGT, on reste prudent : « Beaucoup de paroles, on attend maintenant des actes, la clé demeure le bras de fer entre UPM et les pouvoirs publics afin qu’il ouvre la barrière à des investisseurs qui n’attendent que ça, tel DS Smith pour la machine 3 ! »
Est-ce que UPM joue double jeu ? La volonté des élus est-elle réelle ? Les salariés se posent beaucoup de questions dans la région française qui a perdu le plus d’emplois industriels depuis quelques années. Ce lundi 7 mars, Hervé Morin reçoit, dans son bureau à Rouen, Jean Kubiak, directeur du site de Grand-Couronne, et Daniel Schwab, vice-président Europe d’UPM.
Chef de file de l’économie en Normandie, le nouveau président de la Région veut à son tour connaître les réelles intentions du géant finlandais du papier
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