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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 17:53
ENQUÊTE - 5 - Xavier Beulin, l’homme aux mille bras

2 mars 2015 / Barnabé Binctin et Laure Chanon (Reporterre)- Extraits- Aller sur le site de Reporterre pour lire intégralement l'article et écouter les reportages.

 
<span class="caps">ENQU</span>Ê<span class="caps">TE</span> - 5 - Xavier Beulin, l'homme aux mille bras

Au cœur d’Avril-Sofiproteol et de la FNSEA, un homme, Xavier Beulin. Indestructible, faiseur de ministres, lié au grand patronat, il applique la politique de l’industrialisation de l’agriculture française. Au prix de la disparition de dizaines de milliers d’exploitations agricoles et de la destruction de l’environnement.

C’est le symptôme le plus évident de sa puissance : d’« Agricultor » pour Libération à « Agrobusiness man » pour Le Monde, toute la presse nationale a tiré la caricature de cet « homme d’affaires [qui] détonne dans le milieu agricole » selon Le Point. Mais rien n’y fait. Xavier Beulin semble indestructible.[...]

« Fossoyeur de l’agriculture », selon Marianne, il ne cache pas sa vision des choses : il n’y a d’autre choix possible que l’industrialisation de l’agriculture :[...]

Cumul des mandats et conflit d’intérêt

Le pouvoir de M. Beulin tient à sa position centrale dans les multiples réseaux qui irriguent le monde agricole. Président du premier syndicat agricole français, la FNSEA, vice-président du syndicat agricole majoritaire représenté à Bruxelles, le Copa-Cogeca, il est aussi président de l’EOA, l’alliance européenne des oléo-protéagineux, vice-président du CETIOM (un institut de recherche spécialisé dans les filières oléagineuses), vice-président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles du Loiret, département dont il est issu. Egalement secrétaire-adjoint de la Chambre régionale d’agriculture du Centre, il avait été president du Haut conseil à la cooperation agricole et du conseil d’administration de FranceAgriMer, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer.

L’association nationale des producteurs de lait s’est amusée, en 2012, à schématiser les différentes structures tombées sous la casquette de Xavier Beulin. Le tableau n’est pas exhaustif :[...]

La FNSEA, la machine de guerre de l’homme d’affaires

Le cœur de ce mélange des genres – homme d’affaires, syndicaliste, représentant de collectivités publiques – est la machine de la FNSEA, qu’il préside. Pourquoi Xavier Beulin, patron d’industrie fort occupé, déjà pourvu de multiples casquettes, a t-il pris la tête de la FNSEA en 2010 ? Parce que la FNSEA est une machine de guerre. Dès sa naissance en 1946, elle a cogéré l’agriculture et les budgets agricoles avec les gouvernements. La gauche de 1981 a tenté de changer les habitudes mais le naturel est vite revenu. Le syndicat pousse les portes et les ministères accèdent à ses demandes.

La puissance de la FNSEA repose sur une main-mise historique sur les chambres d’agriculture, leur budget et leurs services, dont le plus important concerne l’accès aux aides publiques, fondamentales en agriculture. L’argent des « chambres » sert à une politique agricole qui converge avec celle dessinée par Sofiprotéol.

S’appuyant sur sa représentativité et ses quelques 300 000 adhérents, elle entend être l’interlocuteur unique des pouvoirs publics. Elle est souvent seule à négocier, ne tolérant pas la présence de la Confédération paysanne, de la Coordination rurale ou du Modef, trois syndicats minoritaires, souvent en désaccord avec elle.

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