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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
19 juillet 2015 7 19 /07 /juillet /2015 21:39

Pour le président du Sénat comme pour les grands médias, les seuls représentants du monde agricole sont les représentants de la FNSEA, grands promoteurs des dogmes libéraux-capitalistes en cours sur la « compétitivité » et les « coûts salariaux ».  Nous présentons ici les propositions du Modef et de la Confédération paysanne, oubliés des médias, oubliés de la majorité de nos représentants nationaux.

ELEVAGE : le point de vue de la Confédération paysanne
Lu sur le site de la Confédération paysanne

Crise de l’élevage : Le Sénat prend les mêmes et recommence



16.07.2015 Les éleveurs de vaches laitières, de bovins viande et de porcs subissent la crise au quotidien, sur leurs fermes. Loin de ces réalités, le président du Sénat s'est posé aujourd'hui en sauveur de l'élevage, en continuant à brasser les mêmes méthodes qui ont conduit dans le mur. Il faut dire qu'il n'avait pas l'intention de s'ouvrir à d'autres options puisque, encore une fois, les « représentants des agriculteurs » n'étaient que la FNSEA*, sa section jeune et ses sections spécialisées. Ce n'est pas parce qu'on est président du Sénat qu'on peut se dispenser d'appliquer le pluralisme !
 

Selon eux, la solution serait dans le désendettement des paysans. Sauf qu'ils n'ont pas comme objectif de les sortir d'une situation catastrophique, mais plutôt de leur permettre d'investir encore, de s'endetter encore, de produire encore plus ! Bref, on efface la situation actuelle, et on la reproduit.

Les éleveurs en ont ras-le-bol de ces grand'messes à répétition qui ne font que confirmer la catastrophe ! Les pouvoirs publics et leur volonté de dérégulation sont largement à mettre en cause dans cette situation. Il faut agir d'urgence sur les prix et revoir le fonctionnement même de ces filières malgré les réticences des industriels. La Confédération paysanne a toujours été porteuse de réelles solutions pour l'élevage. Reste à savoir si l'objectif de nos gouvernants est bien de trouver des solutions…

Confédération paysanne
BOVINS VIANDE : NOS POSITIONS

Un rééquilibrage des aides pour sauver la filière

■ Modification des critères d’attribution de la prime aux jeunes bovins. Cette prime ne concerne que quelques éleveurs (plus de 50 têtes par an) et oblige les éleveurs à adhérer à une organisation professionnelle et à contractualiser. Il s’agit, en réalité, d’une subvention aux gros élevages industriels (qui, autrement, ne seraient pas rentables) et d’une façon détournée d’assurer les approvisionnements des abattoirs sans aucune garantie pour les éleveurs, notamment en termes de prix.
■ Rééquilibrage des aides. Face à l’envolée des prix des matières premières, il est urgent de réduire les aides accordées aux grandes cultures et d’aider l’élevage. Il faut revoir les systèmes d’élevage. Dans le secteur de la viande bovine, comme dans toutes les productions de ruminants, les pouvoirs publics doivent orienter leurs efforts financiers vers le développement de l’autonomie alimentaire des élevages. 
Limiter les importations et réduire progressivement les exportations. Les importations font baisser le prix de la viande par la concurrence déloyale qu’elles imposent (coûts de production, du travail, coûts sanitaires…). Les exportations réduisent la capacité d’engraissement sur le territoire et sont souvent très dépendantes des crises sanitaires ou diplomatiques, ce qui a pour effet de plonger toute la filière dans l’incertitude, parfois de façon durable. 
Une politique publique en matière des abattoirs. Les abattoirs n’ont cessé de se concentrer, de s’agrandir et de s’éloigner des éleveurs... Il est temps de réaffirmer l’utilité des abattoirs de proximité : ils réduisent le temps de transport des animaux et ont un rôle capital dans le développement de circuits de commercialisation courts et locaux. Il faut, par ailleurs, éviter l’hégémonie sur les prix de grands groupes comme Bigard, qui représente à lui seul plus de 40 % de l’abattage-découpe en France. 
La contractualisation n’est pas une solution si elle ne fait pas référence à des prix qui prennent en compte le coût de production. Les producteurs de viande bovine ont besoin d’un système de fixation de prix sur des périodes longues pour leur offrir plus de visibilité sur l’avenir. Le système de cotations hebdomadaires, qui ne font que constater les prix pratiqués la semaine précédente, n’est pas valable et ses variations n’ont aucun sens.
Productions animales : Les propositions du MODEF
LES PRIX ADMINISTRÉS NE SONT PAS DES GROS MOTS

Les éleveurs en queue de peloton du revenu agricole par actif, n’en peuvent plus :

  • Travailler et produire : OUI - Travailler et produire pour rien : NON

Tel est le message des éleveurs que le MODEF adresse au ministre de l’Agriculture pour la table ronde de cette après-midi. Solidaire des actions de blocage des abattoirs, le MODEF appelle le gouvernement à prendre la mesure du désarroi des éleveurs et tirer les enseignements d’une politique agricole européenne qui a abandonné les producteurs au libre marché mondial.

Même avec les aides PAC, les éleveurs familiaux ne peuvent plus s’en sortir, tant les prix sont tirés vers le bas par les acteurs de l’aval.

Pour maintenir ou augmenter leur marge, les distributeurs et les transformateurs se retournent sur leurs fournisseurs et leurs clients. Les agriculteurs en début de chaîne et les consommateurs en fin de chaîne alimentaire subissent cet état de fait. N’est-ce pas l’essence même d’un système libéral qui a abandonné toute forme de politique publique d’intervention sur le marché.

On peut toujours espérer que les acteurs de la filière accepteront de partager la valeur ajoutée de la fourche à la fourchette mais le partage ne fait pas partie du vocabulaire de l’entreprise libérale. Nous traitant de moyenâgeux pour pouvoir continuer leur politique libérale où tout le monde a compris qu’elle nous emmène dans le mur.

Sans politique publique forte d’intervention sur les prix, il n’y a pas de solution durable.

C’est pourquoi le MODEF appelle le gouvernement, s’il veut sauvegarder l’élevage en France, à imposer un prix minimum garanti au premier acheteur couvrant les coûts de production et la rémunération du travail paysan.

Des prix administrés pour sauver un secteur essentiel à la souveraineté alimentaire, à la sécurité sanitaire, à l’emploi et à l’environnement ne peut pas être rejeté d’un revers de main au nom d’une libre concurrence d’arrière-garde dogmatique et à l’origine de la crise.

 Président du MODEF National,

 Jean MOUZAT.

   
InfoRoute. L'autoroute A 84 paralysée dans le Calvados par des agriculteurs


La circulation est quasiment paralysée ce dimanche après-midi sur l'autoroute A 84 (Rennes - Caen) en raison de manifestations d'agriculteurs. Des barrages bloquants sont signalés dans le Calvados, à Noyers-Bocage dans le sens Rennes vers Caen au kilomètre 249+40.

Les manifestants, au volant de leur tracteurs et autres engins agricoles, bloquent la bretelle d'entrée sur l'A84 (échangeur 45 Monts-en-Bessin, sur toutes les voies) en direction de Caen.

Un autre barrage bloquant est observé au niveau de Villers-Bocage (kilomètre 242+660) toujours en direction de Caen, ce qui provoque un ralentissement sur 5 kilomètres.

Enfin, une opération escargot se déroule sur l'A84 à hauteur de Saint-Georges-d'Aunay, au point kilométrique 238+641 en direction de Caen. 

Plusieurs centaines d'éleveurs se sont mobilisés, dimanche 19 juillet 2015, près de Caen. Ils dénoncent les prix pratiqués par la grande distribution et appellent à l'État à agir.

Mise à jour : 19/07/2015 à 18:45 par Timothée L'Angevin

 
Près de 400 agriculteurs et 300 tracteurs étaient réunis (photo : La Renaissance)
Près de 400 agriculteurs et 300 tracteurs étaient réunis (photo : La Renaissance)

Nouvelle mobilisation des agriculteurs. Dimanche 19 juillet 2015, plusieurs centaines d’éleveurs au volant de 300 tracteurs, chargés de déchets et de fumier, se sont réunis à Fontenay-le-Pesnel, près de Caen (Calvados), indique La Renaissance-Le Bessin. Ils mènent une opération escargot sur l’A84, dans le sens Rennes-Caens. 5 kilomètres de bouchons sont signalés entre Saint-Georges-d’Aunay et Villers-Bocage. Le retour à la normale est prévu vers 18h30, annonce Bison Futé.
Très remontés contre la grande distribution, ils dénoncent des prix à l’achat trop faibles de la viande (porc et bœuf) qui ne leur permettraient plus de couvrir leurs charges d’exploitation. Ils appellent également le gouvernement à agir.

Lire aussi : Des tonnes de fumier déversées en Normandie. Les agriculteurs haussent le ton.

22 000 fermes en difficultés

Cette situation très tendue dure depuis mi-juin 2015 sur tout le territoire national. De nombreuses actions ont été menées contre des centres commerciaux en Normandie. Les éleveurs ont déversé du fumier devant des supermarchés de l’Eure, la Manche, le Calvados et la Seine-Maritime, ainsi que des permanences d’élus.
Face à cette colère, le gouvernement à appelé la grande distribution à monter les prix d’achat. Samedi 18 juillet 2015, François Hollande est intervenu en personne et a demandé aux Français de consommer des produits locaux pour soutenir l’agriculture nationale.
Selon le ministère de l’Agriculture, 22 000 fermes sont en difficultés voire au bord du dépôt de bilan.

Timothée L'Angevin
 
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