C'est à l'appel de quatre syndicats, CGT-FO-FSU-Solidaires, que 3000 manifestants, les cheminots descendus de la gare, les "Pap Chap" en cortège depuis la zone industrielle et enfin le gros des manifestants de la rive gauche, ont convergé vers le théâtre des Arts où se tenait le Congrès des Régions.
Photo Normandie actu
C'est par des gardes mobiles que furent accueillis les manifestants. La tension fut grande à ce moment, à la mesure de la colère devant l'austérité, les suppressions d'emploi en cours ou à venir, dans le privé au nom des dividendes, dans le public au nom de l'austérité et toujours au nom des dividendes des maîtres des multinationales qui réclament toujours davantage de cadeaux fiscaux ou autres prébendes. "CICE, PACTE DE RESPONSABILITE, etc STOP A L’UTILISATION DEL’ARGENT PUBLIC POUR LICENCIER" pouvait-on lire sur une affichette de la CGT. Les manifestants s'installèrent devant le théâtre des Arts et y restèrent jusqu'à 14 heures. Pour faire entendre leur colère, leur inquiétude et leurs revendications aux élus régionaux. Quelques élus du Front de gauche, PCF, d'EELV sont venus à la rencontre des manifestants. Mais pourquoi donc sont-ils encore dans les exécutifs de ces conseils régionaux que leurs collègues socialistes sont en train de saborder ?
1ère Photo Paris-Normandie, 2ème photo Yvette Genestal
C'est par des gardes mobiles que furent accueillis les manifestants. La tension fut grande à ce moment, à la mesure de la colère devant l'austérité, les suppressions d'emploi en cours ou à venir, dans le privé au nom des dividendes, dans le public au nom de l'austérité et toujours au nom des dividendes des maîtres des multinationales qui réclament toujours davantage de cadeaux fiscaux ou autres prébendes. "CICE, PACTE DE RESPONSABILITE, etc STOP A L’UTILISATION DEL’ARGENT PUBLIC POUR LICENCIER" pouvait-on lire sur une affichette de la CGT. Mais les manifestants s'installèrent devant le théâtre des Arts et y restèrent jusqu'à 14 heures. Pour faire entendre leur colère, leur inquiétude et leurs revendications aux élus régionaux. Quelques élus du Front de gauche, PCF, d'EELV sont venus à la rencontre des manifestants. Mais pourquoi donc sont-ils encore dans les exécutifs de ces conseils régionaux que leurs collègues socialistes sont en train de saborder ?
Sur le théâtre des Arts un pavillon déployé : "Les Régions, c'est l'avenir". Les 21 présidents de région socialistes ( sur 22 ) ont tous approuvé la loi de régionalisation voulue par la commission de Bruxelles, les chefs d'Etat européens et le gouvernement Valls. La disparition et le regroupement des régions, les dotations de l'Etat réduites du tiers auront des conséquences désastreuses pour les Normands. Des centaines de milliers de suppressions d'emploi publics sont déjà programmées : Santé, Hôpitaux, aides et services sociaux, culture, tous les secteurs sont amputés. Avec des coupes drastiques de 54 milliards d'euros dans les budgets des collectivités locales, les salariés et les usagers ont de quoi être inquiets. C'est clair : les collectivités locales rendront moins de services. Alors proclamer "Les Régions, c'est l'avenir", c'est se moquer des salariés et des usagers.
Le secteur public largement représenté
Les entreprises victimes de la courses aux dividendes : Schneider Electric, Petroplus, UPM Papeteries de la Chapelle Darblay ...
C'était une manifestation très diverse.
Beaucoup de drapeaux CGT et des militants de FO, Solidaires et de la FSU.
Beaucoup de salariés du secteur privé en lutte pour leurs salaires et souvent également pour leur emploi : les Renault Cléon et Sandouville, Boréalis, Pétroplus, Vallourec, Danone de Gournay en Bray, Dresser Le Havre, les Pap Chap, Schneider Electric, la TCAR, les marins CGT ... On ne peut les citer tous mais les entreprises représentées étaient nombreuses.
Les salariés du public étaient nombreux également, inquiets des menaces de suppressions d'emploi, de surcharge de travail, des menaces sur le statut des fonctionnaires créé à la Libération par le vice-président communiste du Conseil, Maurice Thorez, chargé de la Fonction publique d'Etat, puis étendu à tous les fonctionnaires en 1983, sous l'autorité d'Anicet Le Pors, ministre communiste. Côte à côte les employés territoriaux, très nombreux, et notamment ceux de Rouen, en lutte depuis une semaine, les auxiliaires de vie, les salariés de la santé, ceux de la culture, les enseignants, les hôpitaux ...
A midi, les représentants syndicaux prirent la parole pour dénoncer la politique d'austérité du gouvernement, la réforme territoriale et les cadeaux aux entreprises sur le dos des salariés. Pascal Morel pour l'UD-CGT Seine-Maritime dénonça des mesures gouvernementales prises pour complaire au patronat européen et à la commission de Bruxelles, avec toujours la même rengaine "réduire le coût du travail". Chaque intervenant fit un rapport avec la situation de la Grèce, victime de la Troïka. Sur le camion de la CGT, le drapeau de la Grèce en signe de solidarité.
Un 25 juin, cette manifestation est un succès.
Compte rendu d'Action communiste
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