« Au même titre que les salariés grecs, italiens, espagnols, belges et portugais qui luttent contre les plans d’austérité, les salariés français sont en état de légitime défense ».
C’est ainsi que Christian Morin, secrétaire de l’UL-CGT d’Elbeuf commença son intervention devant les militants rassemblés avant que la manifestation ne défile dans les rues d'Elbeuf avant de rejoindre le siège de l'UL-CGT. Environ 140 personnes étaient présentes ce matin du vendredi 1er mai 2015. Les Renault, Aérazur, BASF, Sanofi, des travailleurs de la construction, les grands magasins de l’agglomération, l’hôpital, les services publics étaient là. Mais aussi des retraités, toujours fidèles le 1er Mai. Et les organisations politiques, PCF, NPA, des militants d'Action communiste.
C. Morin dénonça ensuite le gel des salaires et des pensions, la loi Macron et le travail de nuit et du Dimanche, la remise en cause du tribunal des prud'hommes, les licenciements facilités tandis que le gouvernement offre 50 milliards au patronat pour plus de dividendes aux actionnaires en pillant la sécu et les dépenses publiques.
Il poursuivit : Le « projet de loi « Rebsamen » dit du « dialogue social » n’est qu’une réduction pure et simple du nombre de représentant du personnel pour limiter l’action des élus en général, du rôle des CHSCT alors que la santé et les conditions de travail se dégradent dans toutes les entreprises. Mais ce n’est pas fini ». Ils veulent aussi « remettre en cause le code du travail et le CDI, […] baisser les aides sociales, réduire le temps d’indemnisation des privés d’emploi, contrôler chaque chômeur […].
Lorsqu’un salarié défend son emploi c’est un terroriste, lorsqu’il n’a plus d’emploi c’est un assisté !!!
[…] Le gouvernement […] s’attaque aux plus vulnérables, en tentant de supprimer tout ce qui leur reste comme moyens collectifs pour se défendre.
Chacun est à même de le constater depuis l’élection de François Hollande avec les milliards qu’il a distribués au patronat, le chômage ne fait que croître et a atteint un triste record historique en ce mois de mars. En Haute-Normandie le nombre de demandeurs d'emplois sans aucune activité s'établit à plus de 100.000. A qui fera-t-on croire que cela va s'arranger alors qu'en ce moment se discute un PSE de 187 suppressions de postes à la Pap Chap et que pèse la menace de fermeture des Transformateurs de Petit Quevilly avec à la clé 80 suppressions de postes après les 231 salaries licencies en 2012 Sur notre agglomération à Caudebec-les-Elbeuf, RP Diffusion installée depuis peu est aujourd'hui mise en liquidation judiciaire par le tribunal de Bobigny avec le risque de 66 licenciements économiques si il n'y pas de repreneur.
Hollande en campagne disait « Mon ennemi c’est la finance ». Aujourd’hui son ennemi ce sont les salariés et leurs organisations syndicales qui se battent contre les politiques d’austerité. [...]
Cette politique a fait du Front National le premier parti de France.
Dès maintenant la CGT appelle les salariés, les retraités et les privés d’emploi à entrer en résistance »
Et C. Morin appela les militants, « dans chaque entreprise, dans chaque quartier, partout où les gens souffrent » à discuter de la riposte. Et il ajouta : « ne baissons jamais les bras, seuls les combats qui ne sont pas menés sont perdus ». [...] « Le mouvement doit s’amplifier dès maintenant pour aller vers un tous ensemble pour renverser ces politiques qui, qu’elles soient socialistes ou de droites celles-ci sont toujours au service du grand capital ».
Enfin C. Morin conclut en dénonçant « en ce 1er Mai, journée internationale de lutte et de solidarité » la « catastrophe humanitaire (qui) se déroule à notre porte » et la mort de 2000 migrants en Méditerranée » et l’union européenne et les chefs d’état ( qui ) se sont une fois de plus défaussés ». « Il est urgent, affirma-t-il, que les besoins sociaux de ces populations trouvent des réponses pour leur permettre de vivre en paix. La CGT réclame non seulement des moyens techniques et humains à mettre en oeuvre pour assurer l’obligation de secours en mer, mais également des moyens financiers pour permettre d’accueillir des personnes en besoin de protection sur le territoire européen ».
[...]
Et il clôtura son allocation par ces mots : VIVE LE 1er MAI VIVE LA CGT.