21 Avril 2015, 07h59
Des soldats ukrainiens et américains participent à une cérémonie officielle le 20 avril 2015 à Lviv avant de commencer des entraînements communs (AFP/GENYA SAVILOV)
Quelque 300 parachutistes américains déployés dans l'ouest de l'Ukraine ont commencé lundi, en présence du président Petro Porochenko, à entraîner des soldats ukrainiens devant combattre les séparatistes prorusses, des exercices dont l'annonce avait déclenché la colère du Kremlin.
"Chers partenaires et amis, soyez les bienvenus en Ukraine", a déclaré en anglais le président Porochenko à la cérémonie d'ouverture de ces exercices qui s'est déroulée sous une pluie battante en présence de très nombreux médias ukrainiens et occidentaux.
Ces manoeuvres sur le terrain d'entraînement de Iavoriv, près de la frontière polonaise, interviennent au moment où l'Ukraine fait face à "une agression" lancée par "un Etat étranger", a déclaré M. Porochenko en référence à la Russie.
Celle-ci a annexé en mars 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée et est accusée par Kiev et les Occidentaux d'armer les rebelles et d'avoir déployé ses troupes en Ukraine, ce que Moscou nie farouchement.
Ce conflit armé qui a fait plus de 6.000 morts en un an "est non seulement une guerre pour l'indépendance de l'Ukraine mais aussi une guerre pour la liberté et la démocratie en Europe", a ajouté le président ukrainien.
Des instructeurs américains avaient déjà participé à des manoeuvres conjointes avec l'armée ukrainienne. Mais c'est la première fois que les parachutistes de la 173e brigade aéroportée, arrivés d'Italie où ils sont basés, entraînent 900 soldats de la Garde nationale ukrainienne.
Subordonnée au ministère de l'Intérieur, la Garde nationale comprend des troupes de ce ministère et des volontaires ayant fait partie des milices d'autodéfense du Maïdan, mouvement de contestation pro-européen dans le centre de Kiev réprimé dans le sang en février 2014.
Les Américains "vont nous apprendre tout ce qu'ils savent faire, de la préparation individuelle jusqu'aux choses les plus difficiles, comme la correction de tirs, la communication entre les unités, la planification des opérations", a déclaré à l'AFP à Iavoriv un porte-parole militaire, Oleksandre Poroniouk.
"On attend beaucoup mais on verra le résultat à la fin", a tempéré Oleksandre, un soldat de la Garde nationale.
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