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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 17:24

Mis en ligne le 4 avril

Avec la loi sur la "modernisation du dialogue social", Valls offre au MEDEF plus de pouvoirs encore contre ceux qui osent résister !

 

Le patronat, les directions d’entreprises dépensent des fortunes à payer des armées de juristes, de financiers, d’avocats pour défendre leurs profits, leur argent caché dans les paradis fiscaux et plaider les attaques contre les droits des salariés. 
Le gouvernement de surcroît leur a offert une législation qui réduit les droits des salariés : l’ANI, la contre-réforme des conseils de prud’hommes : réduction du nombre de ces conseils opérés par Sarkozy, suppression des élections prud’homales par Hollande, loi Macron … En outre, dès le début de la mandature le gouvernement Hollande-Ayrault  avait  refusé l’amnistie pour les condamnations intervenues pour des faits intervenus lors d’actions syndicales.

C’est déjà beaucoup pour faire pencher le rapport de forces en faveur des patrons.


Ça ne leur suffit pas.  Non seulement les patrons pourchassent les militants syndicaux, cherchent par tous les moyens à les licencier et les traînent devant les tribunaux, mais ils réclament encore davantage.  Ils veulent écraser les salariés et leurs organisations syndicales.

Des militants syndicaux, des militants CGT, expulsés de leurs locaux

Pour cela, les maires de droite s’en prennent aujourd’hui aux locaux syndicaux.
Déjà en 2009 à Vigneux, les élus autour de Serge Poinsot, le maire UMP, ont adopté le permis de démolir de la Bourse du travail à Vigneux. Ce local avait été prêté gracieusement en 1993 aux syndicats pour 99 ans par le maire communiste d’alors.  La Bourse du travail rayonnait sur Vigneux, Draveil, Montgeron, Crosne, Yerres, Varennes-Jarcy, Boussy, Epinay et Quincy-sous-Sénart. Le maire UMP de Vigneux voulait récupérer les locaux pour les détruire et construire à la place une salle boxe …

Depuis les municipales de 2012, le mouvement s’accélère.  Plusieurs édiles de droite, chassent les militants CGT de leur local.

A Nice, en Mai 2012, le député-maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé ce jeudi qu'il ne souhaitait plus que l'union départementale de la CGT réintègre la Bourse du travail de la place Saint-François, dans le Vieux-Nice.  La CGT était dans ces bâtiments depuis 1896 !
A Duclair en Seine-Maritime, la nouvelle municipalité de droite dénonce la convention qui la lie à l’UL-CGT et expulse la CGT de ses locaux.  L’union locale CGT utilisait le local en question depuis 1976, ayant donc eu à faire à plusieurs municipalités de sensibilités différentes, sans jamais rencontrer de difficultés.
A Toulouse, c’est à l’UD-CGT que s’attaque la municipalité.  La CGT de la Haute-Garonne pourrait se retrouver à la rue le 30 Juin 2015. La nouvelle municipalité de Toulouse lui demande de quitter la Bourse du Travail. Un bâtiment où le syndicat est hébergé gratuitement depuis plus d'un siècle. La CGT 31 refuse de quitter les lieux.
Au Blanc-Mesnil, même opération.  Le maire (UMP) Thierry Meignen et sa majorité ont  voté la fin de la mise à disposition, au 1er janvier 2015, des locaux de la ville à la bourse du travail.  La Bourse du travail occupait les locaux depuis 1967.
A Aubagne,  la Mairie, prenant prétexte du bail de la Bourse du travail qui se termine en octobre 2015, vient d’en signifier la fin. Après avoir supprimé les subventions, c'est désormais l'ensemble des moyens de fonctionnement de la Bourse du travail que la droite veut remettre en cause.  Ces locaux étaient mis  à disposition de l'organisation syndicale depuis des décennies .
Visiblement, le nouveau maire d’Aubagne a du mal à digérer l’opposition constante de la CGT et de la FSU à sa politique d’austérité et le  résultat des élections professionnelles à la Ville d’Aubagne qui donnait plus de 75% des suffrages à ces deux organisations syndicales (CGT 57,83% et FSU 18,51%).
Enfin à Villejuif, après avoir débaptisé le parvis Georges Marchais, la municipalité s’en prend maintenant à la Bourse du travail.  Les militants CGT appellent à un rassemblement le vendredi 6 mars 2015 à 18h 30.  


120 ans après la naissance de la CGT …la chasse aux sorcières est ouverte

Ainsi la chasse aux sorcières est ouverte.  Et les maires de droite qui accomplissent ces forfaitures donnent ainsi des gages au FN qui partout réclame la suppression des subventions aux syndicats et l’expulsion des organisations syndicales des locaux qu’ils occupent.  Ils servent aussi le patronat qui se venge ainsi d’une vieille conquête sociale du XIXème siècle et du début du XXème siècle : la création des Bourses du travail et la conquête des droits syndicaux.

On note le silence du gouvernement devant ces atteintes aux libertés syndicales. Pour Valls et Hollande, « Je suis Charlie » et l’ « esprit du 11 janvier » ne valent pas pour les organisations syndicales et pour la CGT. 
Valls présentera son projet de loi sur la « modernisation du dialogue social » fin mars, début avril au conseil des ministres avant adoption par l'assemblée nationale avant les congés d'été.
  Le premier ministre a repris l’essentiel des exigences du Medef concernant les droits syndicaux à l'entreprise déjà très réduits depuis des décennies.

Côte à côte, le patronat, la droite et le gouvernement frappent donc ensemble.
Ils craignent donc bien les mouvements sociaux en ces temps d’austérité pour mener une telle bataille contre les syndicats, notamment la CGT, qui aujourd’hui combattent la politique austéritaire mortifère de l’UE et du gouvernement français.  Ils les craignent car ils savent que si les grèves et les actions syndicales ne rassemblent pas, aujourd'hui, les salariés en nombre suffisant, et ne sont pas à la hauteur des attaques contre le monde du travail, la colère est grande et pourrait bien un jour prochain, se traduire par des mouvements de plus grande ampleur. 

C'est d'ailleurs la seule force des salariés et des citoyens : leur nombre, leur détermination. 

C'est pour cela qu'il faut se saisir de toutes les occasions de crier sa colère et son opposition à cette politique austéritaire mortifère qui affecte l'ensemble des salariés et de leur vie.  Le 9 avril : soyons nombreux, très nombreux dans les grèves, dans la rue ... Nous avons suffisamment de raisons pour cela.  Une seule suffit.

 

YG
 

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